Médard Bourgault

Né en 1897, Médard Bourgault fut d’abord matelot puis exerça le métier de charpentier-menuisier avant que la crise économique de 1929 ne le laisse sans travail. Peu confiant en son talent, mais devant la nécessité de nourrir sa famille, il décide d’installer un kiosque en bordure de la route principale pour vendre ses sculptures. L’anthropologue Marius Barbeau, qui sillonne le Québec à cette époque, découvre l’artiste qu’est Médard Bourgault et l’incite fortement à développer son talent. Encouragé par des hommes politiques tels Alexandre Taschereau, Ernest Lapointe, Adélard Godbout, qui achètent ses œuvres, Médard choisit définitivement de vivre de son art.

En 1932, il invite ses frères Jean-Julien et André à se joindre à lui. L’atelier des trois frères deviendra officiellement la première école de sculpture de Saint-Jean Port-Joli le 1er décembre 1940. Ainsi, Médard partagera son art avec de nombreux élèves et, plus tard, avec ses fils qui marcheront sur ses pas.

L’art religieux occupe une grande place dans l’œuvre de Médard Bourgault et pendant plus de trente ans, ses sculptures témoignent de sa foi profonde. Pendant cette même période, l’art paysan exercé par le sculpteur lui vaudra de participer à de diverses expositions au Canada. Les scènes du terroir qu’il réalise avec une grande précision retiennent l’attention d’un nombre sans cesse croissant d’acheteurs. Suivant l’évolution de la société, avec la disparition graduelle de la demande d’art religieux, l’artiste se tourne vers des formes plus libre, plus onirique, au début des années 1960. Il s’agit d’un grand défi pour le sculpteur qui reçoit l’appréciation des connaisseurs, mais doit souvent affronter les critiques et l’incompréhension de certains moins rapides à évoluer qui ne conçoivent pas le nu et les mythologies personnelles comme du grand art.

Au cours de sa carrière, Médard Bourgault a réalisé plus de 4000 pièces qui se retrouvent un peu partout à travers l’Amérique, voire le monde.

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